En vue de contribuer à la réalisation de cet objectif, le Canada s’est engagé à mettre en place une économie carboneutre d’ici 2050, et a officialisé cet engagement en adoptant la Loi canadienne sur la responsabilité en matière de carboneutralité, ainsi qu’une série d’objectifs provisoires de réduction des émissions2. Par ailleurs, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé au Sommet des dirigeants sur le climat de 2021 que le Canada compte faire en sorte que ses émissions soient de 40 à 45 % inférieures aux niveaux de 2005 d’ici 2030, une réduction plus ambitieuse que celle de 30 % à laquelle le pays s’était engagé dans le cadre de l’Accord de Paris.
La plupart des Canadiens comprennent que les variations de la température mondiale, tout comme les phénomènes météorologiques extrêmes et plus fréquents, posent des risques importants pour notre mode de vie. Les partis politiques l’admettent aussi; c’est pourquoi, dans leur programme, tous les partis fédéraux se sont engagés à contrer les changements climatiques. Les coûts économiques associés à la transition vers un avenir à faibles émissions sont aussi largement reconnus; quoi qu’il en soit, l’opinion publique est souvent axée sur le compromis entre l’environnement et l’économie. Mais il s’agit d’un faux débat : si des décisions politiques et d’affaires judicieuses sont prises, nous pouvons atteindre nos objectifs de réduction des émissions tout en réduisant les coûts.
Il y a quatre principales raisons économiques pour lesquelles il faut agir maintenant, en prenant des mesures ambitieuses, audacieuses et concertées, afin d’atteindre l’objectif de carboneutralité du Canada :
La crise qui continue de sévir a des effets économiques et sociaux dévastateurs, mais les leçons apprises offrent l’occasion d’accélérer les investissements verts. Les pays du monde financent l’infrastructure verte pour tenter de stimuler la croissance économique post-COVID-19, dont 9,2 milliards de dollars dans le plan Investir au Canada, 1 billion d’euros (1,5 billion de dollars CA) dans le Pacte vert de l’Union européenne4, et la somme de 2 billions de dollars US (2,5 billions de dollars CA) que le président américain Joe Biden propose de consacrer à un projet de loi sur l’emploi, les infrastructures et l’énergie verte5.